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Notre métier

Jeunes diplômés : Welcome to the real world

Les bisounours, cest fini !
Les bisounours, c’est fini !

Suite à la réaction d’Amine sur l’un de nos premiers articles je pense qu’il est nécessaire d’apporter une vue complémentaire du décisionnel en entreprise. En effet la série « Dis c’est quoi ton métier » sont des billets d’introduction destinés à définir le décisionnel en général. Alors que faisons nous réellement au jour le jour ?

Du décisionnel, c’est sûr, mais pas que. Ainsi on peut être amené à effectuer des développements idiots en suivant des spécifications (et là une application c’est bien moins pratique que les lignes java que vous tappiez et qui faisaient un simple system.out.println !), des transferts de données avec un ETL, une recette où il s’agit de comparer la migration d’un environnement à un autre, développements de procédures PL/SQL, corrections de documents de restitution utilisateur, mise en place de sécurité sur un environnement décisionnel … en gros un plateau de réjouissances auxquelles on fait rarement allusion dans les amphis : Welcome !

Très technique tout ça me direz vous. Heureusement il y a aussi des trucs fun, cool et méga trop bien (si vous voyez ce que j’essaie de dire !) : des échanges avec les personnes du métier pour la construction d’indicateurs, la conception d’entrepôt de données (ou du moins datamarts et autres infocentres), réalisation de spécifications, animation de formations, optimisation de process, gestion de projet… bref un panel d’activités pour agiter vos neurones !

Le problème c’est qu’en tant que débutant, on peut difficilement prétendre à de très grandes responsabilités dès les premiers jours. Justement parce qu’on est junior et qu’on manque d’expérience sur le terrain.

Lors de mon entrée dans la vie active, un certain Rodolphe m’avait alors dit … à quelques mots près :

En tant que jeune ingénieur la progression durant les premières années de ta carrière, va être importante. Tu vas découvrir de nouvelles technos, prendre des responsabilités … mais cette progression n’est pas linéaire. Elle se fait par paliers plus ou moins importants, selon les périodes, les projets, tes capacités et tes envies. L’important est qu’elle soit toujours ascendante.

J’ai fini par comprendre.

Il faut mettre les mains dans le moteur au début, histoire de se former, de comprendre, d’observer, de s’habituer au monde de l’entreprise et d’évoluer. L’objectif est alors de se nourrir des différentes expériences. Qu’elles soient rébarbatives ou super fun, il faut essayer d’en tirer le meilleur pour l’avenir.

Des méthodes de travail si le côté technique vous gonfle, un perfectionnement sur un outil si vous travaillez longtemps dessus, la découverte de notions fonctionnelles étendues à défaut d’organisation précise de votre projet, le travail en équipe projet à défaut de techno sympa … Il faut juste équilibrer ce que j’appelle le fun et les autres tâches. Évidemment l’équilibre n’est pas forcément journalier, il est donc important de se remettre en question (pourquoi pas tous les 6 à 8 mois ?) afin de savoir si on avance toujours dans la bonne direction.

Les métiers du décisionnel vus par Homsys

Les métiers du décisionnel vus par Homsys

Enfin, une fois l’expérience acquise, il sera alors temps de faire des choix pour privilégier vos activités favorites ! D’ailleurs certains affecteront le côté plus technique et s’orienteront vers l’expertise, d’autres la gestion de projet et choisiront cette autre voie, enfin d’autres souhaiteront être plus orientés sur l’activité de conseil. Vivement la suite !

Et vous ? Qu’en pensez vous? Un chef de projet junior avec moins d’un an d’expérience peut il conduire correctement un projet ? En tant que jeune diplômé que pensez vous des responsabilités qui vous sont données ? Et de l’autre côté, qu’en pensent « les chefs » ?

Discussion

2 commentaires pour “Jeunes diplômés : Welcome to the real world”

  1. Merci pour cette réponse Brice, je vais encore passer pour le rabat-joie, mais on a été diplômés à un période où la crise financière fait que les projets « décisionnels » sont très difficiles à trouver. Du coup, je me retrouve à faire plein de trucs qui ne sont pas du décisionnel. Et là, ce n’est pas par ce que je suis jeune diplômé, mais parce ce que dans mon entreprise, qui ne fait pas que du décisionnel, on a pas beaucoup de projets décisionnels.
    Mais je garde confiance, la crise va passer, on aura plus de projet, et je vais prendre mon pied ^^

    Posté par Amine | janvier 3, 2009, 23:14
  2. Bonjour Amine, je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. « les projets “décisionnels” sont très difficiles à trouver. »

    Je vais essayer d’expliquer mon point de vue sans trop m’aventurer sur le terrain de la crise financière que tu évoques. Cela me parait bien plus compliqué qu’une simple équation nombre de projets = x * argent dans les caisses du client.

    D’après ce que je vois/entends les gens ont l’air assez frileux en ce début d’année … d’ailleurs je pense que tous les chefs d’entreprise ne se sont pas privés de rappeler dans leurs voeux de fin/début d’année que la crise arrivait, qu’il allait falloir s’adapter et travailler dur pour que les effets soient atténués.

    Au delà de tout ça, je reste positif pour plusieurs raisons (sans tomber dans la publicité déguisée comme ici) :

    – Un « bon » projet décisionnel ne se fait pas du jour au lendemain : il répond à un besoin de compréhension de l’activité, d’analyse, de prédiction. Il faut donc le planifier, faire des études pour les outils, sélectionner les bons intervenants … A mon avis, les projets lancés ou futurs où les besoins sont bien identifiés resteront.
    – En SS2I, nous sommes intégrateurs de solutions : cela veut dire qu’on n’est pas bloqués sur une techno (même si on peut avoir une préférence sur un produit). Au contraire, le décisionnel ce ne sont pas les outils mais toute la mécanique qui est derrière, alors vive l’adaptation!
    – Pour finir, je pense qu’en étant jeunes nous avons un avantage sur « les vieux » : pas d’enfants, de famille etc… qui nous obligent à rentrer tous les soirs pour le goûter. Sans pour autant mettre toute sa vie personnelle de côté, je pense qu’on peut très bien offrir une souplesse en terme de déplacements afin de pouvoir répondre aux demandes de clients, même à 200 ou 300km de chez nous non ?

    En conclusion. Je pense que du boulot en décisionnel, il y en a. Pour tout le monde ? Sûrement. Il me semble que la crise fait aussi office de « révélateur » : les décisions en terme d’investissement seront peut être plus réfléchies. Le prix des prestations, mais aussi leur qualité et la manière dont les projets sont abordés pour répondre aux besoins vont entrer encore plus dans la balance. Il faut donc faire confiance aux commerciaux pour mettre en avant la qualité de nos équipes respectives, c’est leur boulot non ?

    Posté par Brice | janvier 4, 2009, 19:49

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