Le constat est simple : mettez dans la main d’un informaticien une bêche, si on ne lui a pas expliqué qu’elle devait lui permettre à retourner la terre du potager il s’en servira, au mieux, pour faire des pâtés sur la plage !
Revenons maintenant à l’entreprise. Aujourd’hui l’informatique tient une grande place, il est maintenant indispensable pour chaque employé de maîtriser les outils ; d’ailleurs si vous postulez à une offre d’emploi « de bureau » des compétences informatiques seront obligatoirement nécessaires. Les traditionnels traitements de textes, maîtrise des outils Internet sont des notions obligatoires pour chacun.
Cependant, on ne prend pas de décision à l’aide d’un navigateur internet : on utilise aujourd’hui des outils dédiés comme Business Objects, SAS ou encore EssBase. En clair, des applications décisionnelles qui ont été spécifiquement développées pour des problématiques particulières : suivi des marges, contrôle de l’activitée commerciale, analyse des résultats de l’entreprise, etc.
Ce qui me dérange, c’est que ces outils sont bien souvent mis entre les mains de personnes non qualifiées, sans plus d’explications. Ce ne sont pourtant pas des outils magiques.
Prenons l’exemple de Business Objects (toutes mes excuses à ceux qui ne sont pas familiarisés avec cet outil, mais j’aime !). BO permet, grâce à la conception d’univers, de donner à l’utilisateur une vue des données de l’entreprise adaptée à son métier. Ainsi le décideur pourra manipuler, à l’aide de « glisser-déposer », chiffres d’affaire, références produit ou pourcentages de marge. En quelques clics il est alors possible de concevoir un document qui permettra de prendre des décisions. Cependant il y a des règles de conceptions à respecter : certains objets ne sont valides que dans un certain contexte, d’autres fournissent une vue détaillée ou encore un agrégat annuel. Cela ne s’invente pas, il faut être formé ou au moins sensibilisé!
Voici un exemple qui m’a particulièrement frappé ces derniers jours. Par hasard, il a été découvert qu’une utilisatrice refacturait des clients à l’aide d’un document BO qu’elle avait récupéré du référentiel entreprise puis adapté à ses besoins. Les chiffres qu’elle produisait avaient pourtant de grandes chances d’être erronés : précision des agrégats, contenu, signification précise des objets … autant de notions qui étaient inconnues de l’utilisatrice. Sans compter que l’objectif de la BI n’est pas la production journalière, mais bien l’analyse globale de l’activité !
Il me semble qu’il faut donc éviter ces comportements pour deux raisons :
Voici ce que je propose :
Et vous ? qu’en pensez vous? Avez vous déjà été confrontés à ces comportements à risque ?
La BI est un atout, il suffit simplement de s’y familiarisé.