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Disons le !

Ne vous laissez pas submerger par le boulot !

Le métier que nous avons choisi est basé non pas horaire mais sur un « forfait » annuel. Ce que ça veut dire ? En gros, que nous avons un travail à effectuer et non un nombre d’heures. Ainsi, si la mission ou la période l’impose, nous devons être capables de travailler un peu plus, en faisant moins attention au horaires, afin de mener à bien un projet. Pas question de partir si ça ne fonctionne pas, tant pis on rentrera tard !

Pas de soucis avec cette vie, nous l’avons choisie en connaissance de cause et en toute liberté. Bon nombre de métier sont d’ailleurs bien pires que le nôtre.

Cependant, ce n’est pas toujours si simple à gérer ! Mon boss dit régulièrement que notre métier consiste à « gérer les temps forts et les temps morts », savoir répondre présent quand il y a besoin et savoir organiser les périodes moins chargées.
Je suis d’accord avec cette vision mais je pense qu’il faut néanmoins faire très attention à ne pas se laisser « embarquer » par un projet, une mission. Y ajouter des limites personnelles.

Lors de notre formation à Polytech’Nantes, un intervenant extérieur nous a conseillé, à tout moment de notre vie professionnelle, de nous placer suivant trois axes, à la manière d’un graphique « radar » :

  • Un axe professionnel (son job et toutes ses implications directes)
  • Un axe familial (son/sa concubin/e, vos parents, vos enfants, …)
  • Un axe social (ses amis, ses sorties, ses implications dans des associations, …)

Axes de développements - 01/2009Sur chacun des axes, gradué de 1 à 10, il faut alors estimer sa position en temps et en implication.
Bien évidemment, le but est de se retrouver avec un radar le plus équilibré possible et/ou le plus en accord avec ses envies, ses souhaits, ses « rêves d’enfant » également.

Cette technique, si elle est effectuée régulièrement avec recul et honnêteté, me parait être une bonne méthode pour se rendre compte de déséquilibres dans sa vie. En prendre vraiment conscience, être alerté et pouvoir réagir.
Malgré le fait qu’il soit bon de s’impliquer dans une mission et dans son travail en général, il faut éviter de se laisser déborder : quelqu’un vous l’a surement déjà dit mais le travail n’est pas tout et il faut prendre garde à ne pas se couper du reste, des relations, des sorties, des amis.

Vous allez trouver l’image ridicule mais imaginez vous comme un arbre : c’est avec ses racines qu’il peut grandir et s’étendre, s’étirer. (vous avez le droit de rigoler, mais finalement je trouve l’image assez juste !).

Imitez les arbres (si si !)

A tout moment de votre vie, n’oubliez pas que le travail est toujours moins important que les gens qui vous entourent. Et ne vous contentez pas de le croire, le dire : faites le !

Tout ceci est une vrai problématique ! Et, bien sûr, dans tous les métiers. Plusieurs études le montrent : les cadres souhaitent plus de temps (ici ou … et ce n’est pas nouveau ! Demandez donc autour de vous…), le stress est un facteur important au travail, etc. Je vous conseille d’ailleurs la lecture de l’excellent blog « En aparté », qui a pour thème la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée.

Et dire que lorsque j’étais « jeune » (façon de parler, bien sûr), je disais à tous ceux qui me parlaient de ça : « Oui bah c’est bon, on sait on fera attention, ça va ! », avant de partir énervé de tant de « leçons ». Mais une fois dans la « vraie vie », ces recommandations prennent tout leur sens.

Bref, équilibrez-vous, posez vous des limites et tenez les !

Et vous justement, avez vous déjà fait « trop » ? Comment vous placez vous sur le radar évoqué ? Comment définissez vous vos limites ? Avez vous des techniques pour ne pas les dépasser ?

Discussion

6 commentaires pour “Ne vous laissez pas submerger par le boulot !”

  1. Très bon article !
    Jessaye de fixer mon temps de travail au temps normal (soit 37h), d’autant plus que j’ai en ce moment 1h40 de transport par jour (je ne sais paz si ça rentre en travail ou activité sociale dans le diagramme), en ressenti ça compte comme des heures de boulot.

    La solution est simple : je bloque mon calendrier a partir d’une certaine heure et je m’efforce de rentabiliser au max mon temps de travail.

    Posté par Arnaud | janvier 22, 2009, 17:08
  2. J’ai une vision assez proche que celle de cet article. Je vois l’équilibre de la vie comme un tabouret à 4 pieds.
    Chaque pied est un axe et quand on en néglige un, le tabouret devient bancale.
    Je reprends les mêmes 3 axes que vous en ajoutant un 4ème : la réalisation personnelle

    Les 3 premiers axes ont forcément une dimension relationnelle. Des fois, je pense qu’on a besoin d’être seul. Les activités peuvent donc être le sport, les projets personnels ou d’autres passions (timbres, 205, …).

    A bientot,
    Guillaume

    Posté par Guillaume | janvier 26, 2009, 13:57
  3. @Arnaud
    Merci pour ton retour : le temps de transport n’est pas évident à catégoriser. Il est « subit » mais n’est pas vraiment du temps de travail puisque tu peux faire quelques trucs personnel… Pas évident !

    Nous reviendrons bientôt sur cette problématique.

    @Guillaume
    Merci, Guillaume, pour ton point de vue.

    Je suis assez d’accord avec toi sur le côté « réalisation personnelle ». Cependant, il me parait que cette vue est affichée… c’est tout simplement l’atteinte ou non du graphe par rapport à ton graphe d’objectifs !

    Si tu es en accord avec tes envies, alors il me semble que tu peux estimer te « réussir personellement ».

    Par contre, et là je suis de ton avis, il n’apparait aucun axe strictement personnelle : tout est construit en rapport aux autres. Un début de débat philosophique ?

    Ce graphique m’inspire, possible que je le travaille un peu et en propose une version plus approfondie prochainement…

    Thomas.

    Posté par Thomas Malbaux | janvier 26, 2009, 21:44
  4. Dans le prolongement de ce billet, j’ai écouté hier sur France Inter l’émission « Nous autres » du 20/02/2009 que vous pouvez retrouver ici.
    L’émission dresse le portrait de Marina, jeune diplômée, qui travaille dans une web agency (création de sites web). Durant l’interview elle se rappelle ses débuts, sa motivation, son envie de réussir, ses premiers succès, la pression des managers, les primes … jusqu’aux circonstances qui l’ont amenées à quitter sa société.

    Son métier n’est pas le même que le notre, mais je retrouve dans son discours certain aspects de ma vie de jeune ingénieur décisionnel. C’est vrai qu’on à envie de faire bien, de montrer qu’on est capable de faire aussi bien que les autres, on ne compte pas les heures…

    Et vous ? ça vous inspire quoi ce reportage ?

    Posté par Brice Davoleau | février 21, 2009, 9:43
  5. Effectivement, je suis tombé sur la même émission et je vous la conseille.

    Je trouve quand même que cette diplomée est un peu « naïve » : elle semble tout découvrir du monde du travail. Peut être n’a t-elle pas assez « regardé » autour d’elle durant ses études ?

    Cependant, il y des choses très vraies : l’open-space, montrer qu’on est légitime, … Je recommande donc l’écoute du podcast !

    Posté par Thomas Malbaux | février 22, 2009, 14:02
  6. Bonjour, merci d’abord pour la reflexion, il me semble intérresant de rajouter un axe sur le soi-même (connaissance, satisfaction, spiritualité).
    merci

    Posté par BEN MESSAOUD | décembre 14, 2009, 18:56

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