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Anecdotes

Virtualisation et productivité

L’écriture de ce billet m’est venu après quelques déboires dans mon activité journalière. Je vais tout d’abord vous pésenter l’intérêt de la virtualisation en entreprise, puis nous comprendrons pourquoi cette solution peut être préjudiciable à l’activité.

Ferme de serveurs citrix © jaxmac sur FlickR

Ferme de serveurs citrix ©jaxmac FlickR

La virtualisation est une techniques très prisée des administrateurs réseau aujourd’hui : elle permet de dématérialiser le bureau de l’utilisateur sur un serveur centralisé. En d’autres termes, vous n’avez plus besoin d’un ordinateur puissant mais uniquement d’un terminal (écran, souris, clavier, …) relié au réseau de l’entreprise pour utiliser vos applications, aussi gourmandes soient elles. En effet celles-ci sont alors toutes hébergées sur un serveur dédié, central. Ainsi les ressources (disque, CPU, RAM) sont toutes partagées par l’ensemble des utilisateurs.

L’intérêt ? Le premier est la réduction des coûts : les ordinateurs tels que nous les connaissons aujourd’hui sont sous-utilisés lorsqu’il s’agit de faire du traitement de texte ou surfer sur internet. De plus, avec la méthode de virtualisation, la maintenance des applications est facilitée puisque celles-ci ne sont déployées que sur une machine. Enfin on peut imaginer la cohabitation d’applications de l’entreprise hétérogènes fonctionnant sur le même système. N’étant pas expert du domaine, je ne m’attarderai pas dans les détails et je vous invite à consulter les documentations présentes sur les sites des principaux acteurs du marché citrix, infostance ou Terminal Server de Microsoft.

Mais le problème alors ? Deux possibilités :

  • soit le réseau est saturé à cause d’un trop grand nombre d’accès à la machine centrale : ça râme dûr!
  • soit la machine centrale est carrément tombée et dans ce cas, il faut attendre, attendre jusqu’à ce que la panne soit réparée.

Le problème est bien là : une entreprise, sans informatique n’est plus capable de fonctionner aujourd’hui. Plus d’informatique : plus de compta, plus de développements, plus de caisses, plus de suivi des chaînes de production et j’en passe !

Alors, s’il vous plaît, messieurs les administrateurs pensez à faire évoluer votre architecture en même temps que la taille de l’entreprise ! 😉

Discussion

11 commentaires pour “Virtualisation et productivité”

  1. Salut Brice,
    Tu aurais pu citer VM Ware et le très interessant Virtual Box pour l’Open Source 😉
    A bientot,
    Guillaume

    Posté par Guillaume | février 23, 2009, 22:25
  2. Effectivement Guillaume, mea culpa ! D’autant que j’utilise VMWare assez souvent. J’ai jetté un oeil à Virtual Box, ça semble tout à fait répondre aux problématiques de virtualisation. Sais tu quelles sont les différences entre ces solutions ?

    Posté par Brice Davoleau | février 24, 2009, 11:59
  3. Hmm, je ne suis pas un spécialiste des outils de virtualisation. Ce que je peux avancer, c’est que Virtual Box appartient a Sun qui en a fait l’acquisition en 2008. Cependant, l’outil est resté Open Source avec l’avantage d’etre bien soutenu (de facon pérenne maintenant).
    Je l’ai utilisé pendant 2 mois consécutifs journalièrement pour un travail sous Windows (ma machine est sous ubuntu) et je l’ai trouvé très stable et leger.
    Peu avant j’ai eu aussi l’occasion d’utiliser VM Ware en projet d’école. Je l’ai trouvé plus lourd et moins agréable dans l’interface générale.

    Jettes un oeil sur VB, je crois qu’il est possible de migrer les machines virtuelles de VM Ware en plus 😉
    A bientot,
    Guillaume

    Posté par Guillaume | février 24, 2009, 13:38
  4. Le nouvel outil Microsoft pour la virutalisation s’appelle Hyper-V (il est intégré directement dans Windows Server 2008). Je n’ai pas une grande expérience du produit mais il semble largement mieux que l’ancien Virtual Server.

    Pour ce qui est du concept de virtualisation, il y a, à ma connaissance, 2 notions différentes:
    1) la virtualisation est le fait d’émuler une configuration de machine, par exemple je travaille habituellement sous linux et je me crée une config virtuelle windows ou autre exemple sur mon portable j’embarque une machine virtuelle qui émule une config windows server avec tous les outils BI qui vont bien. Au final dans ce type de situation c’est le poste client qui travaille.
    2) A contrario dans le cas de solutions à base de Citrix. Tout se passe sur une autre machine (un serveur) qui exécute des applications à la place du poste client.

    Ces 2 techniques ont pour moi toutes les 2 de gros avantages. Mais il est vrai que dans le 2ème cas, si le reseau ne suit pas ou si le serveur ne tient pas la route ça sera pénalisant. En meme temps de la même manière si nos postes client ne sont pas mis à jour régulièrement le problème reste le même.

    Posté par Alexis | février 25, 2009, 23:30
  5. Bonjour à tous et merci pour vos remarques,

    Effectivement, il y a plusieurs « méthodes » de virtualisation (comme le décrit Alexis). Il me semble que c’est le second cas évoqué qui a posé problème à Brice : c’est d’ailleurs celui-ci qui pose le plus de problèmes aux administrateurs réseaux !

    Personnellement, je vois une belle opportunité dans ce type de virtualisation : facilité de maintenance, centralisation des données, … D’ailleurs, peut être un jour achèterons nous des machines « basiques » et, via fibre optique ou très haut débit, achèterons nous de la « puissance » et du temps de calcul. Ainsi, chacun pourrait payer pour ce dont il a besoin et les machines ne seraient plus autant inutilisées !
    Une idée de business à monter ?
    Il y a, je le crois, un potentiel évident (pour les écoles d’ingénieurs, les entreprises, les lycées/collèges, … et même, un jour, les particuliers !).

    D’ailleurs, le centre de recherche Mitsubishi Electric ITE-TCL (avec qui j’ai pu travailler dans le cadre d’un projet d’études) réfléchit dessus avec des étudiants de Polytech’Nantes : c’est le projet « VirtuOSe« .

    De manière générale, il me semble qu’il reste beaucoup beaucoup à faire dans ce domaine ! Même dans le cas d’une machine virtuelle « simple ».

    Enfin, pour ceux qui veulent comprendre un peu plus ces techniques et découvrir quelques outils, je ne peux que vous conseiller le livre blanc « Virtualisation » de Smile.

    Posté par Thomas Malbaux | février 26, 2009, 10:55
  6. Pour rebondir sur ton post Thomas, la centralisation des données et des traitements peut simplifier énormément l’administration des machines. Cependant, n’est ce pas un retour vers ce que nous connaissions déjà avec le minitel ou les mainframe-terminaux ?

    Je pense que l’évolution n’est pas dans la centralisation mais dans la répartition, au même titre que la connaissance n’est plus réservée à une élite mais accessible et partagé par tous.

    On peut donc imaginer un partage des calculs dans un premier temps (déploiement d’une grille de calcul sur l’ensemble des machines d’une entreprise) et pourquoi pas des données dans un second temps (en simulant une sorte de Raid avec les disques durs des machines précédemment citées) ?

    Bien entendu, d’autres problématiques se posent cryptage, redondance, fiabilité du réseau … Je te rejoins donc sur ta conclusion : « De manière générale, il me semble qu’il reste beaucoup beaucoup à faire dans ce domaine ! » 😉

    Posté par Guillaume | février 26, 2009, 11:46
  7. Comme l’a dit Thomas, nous travaillons actuellement sur le sujet en tant qu’étudiant en partenariat avec Mitsubishi Electric : c’est le projet VirtuOSe (mp.tools.free.fr)

    Même si notre travail se concentre sur la virtualisation des serveurs, vous pourrez trouver dans le rapport bibliographique un tour d’horizon des techniques et solutions existantes, ainsi que les principaux avantages et inconvénients que nous avons pu dégager.

    Le projet est en cours et d’autres documentations seront bientôt disponibles, notamment sur les migrations physique -> virtuel.

    En espérant que ce travail puisse aider certains à y voir plus clair !

    Posté par Ronan | février 26, 2009, 19:52
  8. Bonjour à tous,

    Je travaille avec Ronan sur le projet VirtuOSe, c’est vrai qu’on un peu le nez dans la virtualisation en permanence. Avant tout, merci pour l’intérêt que vous portez à notre projet.

    Il est vrai que cette technologie semble très prometteuse, toutefois, pas toujours évidente à mettre en place (plus de détails prochainement sur mp.tools). Il est important de noter que les solutions existantes sont d’ores et déjà matures et exploitables (et exploités) par les industries. Par contre, il est vrai que toutes les problématiques ne sont pas résolues.

    Pour les problèmes que tu notes :(attention je ne suis pas un expert des architectures serveur)
    Panne de la machine centrale : un des principaux avantages de la virtualisation est la robustesse. En rendant toutes les machines virtuelles dépendantes d’une seule machine physique, on perd cet avantage, il faut absolument que les disques virtuels soient situés sur des espaces de stockages communs, ou régulièrement sauvegardés sur une machine pouvant prendre le relais à tout instant.

    Pour les problèmes de débits : les techniques d’accès à distances aux machines virtuelles (streaming ou autres) ne sont permises que par des réseau à très haut débit, je pense pas qu’on dispose des technologies nécessaires pour une diffusion massive de machines virtuelles à travers un réseau. Ceci dit, je serais incapable de chiffrer tout ça.

    Si vous avez d’autres expériences avec la virtualisation, nous sommes intéressés.

    Posté par Guillaume | mars 1, 2009, 0:10
  9. Ce n’est pas de la virtualisation, mais je me connecte en TSE (Windows Server 2003) pour accéder à certains outils de développement. Cet après-midi, le serveur est tombé en rad. J’attend :(. J’ai appelé le service de maintenance, ils ne savent même pas où se trouve le serveur physiquement. Il doit être planqué quelque part à Angers ou à Orléans.
    Sinon, pour revenir sur le poste de Guillaume, je crois que la centralisation des ressources (calcul et données) est en bonne marche. Surtout avec le principe des SAAS (ou software as a service) ou encore les outil de google (google docs, google agenda …). Ce n’est de la virtualisation comme le fait VM Ware, mais les ressources sont bel est bien centralisées.

    Posté par Amine | mars 2, 2009, 18:12
  10. Bonjour a tous,

    Avant tout, merci pour tous ces commentaires… ils montrent bien que la virtualisation est fortemment implantée dans les entreprises aujourd’hui, même si les utilisateurs lambda (comme nous finalement, non spécialistes!) ne maîtrisent pas tout à fait les rouages de cette technique.

    L’informatique dans les nuages (c’est fort comme image je trouve !) que tu évoques Amine est encore une évolution de ces technologies de répartition des ressources. Néanmoins je ne suis pas certain que l’externalisation d’une partie du système d’information de l’entreprise soit une évolution à laquelle les DSI soient bien préparées !

    Pour revenir au sujet de la virtualisation des serveurs, voici le communiqué de presse de la société Vertica qui propose une solution de datawarehouse virtualisé au travers de l’application Vmware. Pourtant dans un contexte de consultation de données importante comme l’exige des requêtes décisionnelles, je me demande comment le contraintes techniques ne peuvent pas pénaliser les performances ? Qu’en pensez vous ?

    Posté par Brice Davoleau | mars 2, 2009, 20:33
  11. En parlant de l’externalisation, je crois que c’est un marché assez difficile d’accès. Sans compter les ressources que ça demande (plus de 11000 m2 de serveurs outsourcing à Trélazé, dans la banlieue d’Angers pour mon Bull, entre autre), il faut avoir une certaine notoriété dans le domaine. une petite PME ne peut surement pas s’engager dans de tels investissements.
    Encore une fois, ce n’est pas de la virtualisation (comme on l’entend dans cette discussion) et ce n’est pas de la BI ! désolé de flooder :p

    Posté par Amine | mars 2, 2009, 22:00

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