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Comprendre le Magic Quadrant for BI Plateforms [Partie 3/4]

Dans les deux premiers billets de cette serie, nous avons pu voir que comment le Gartner juge les plateformes décisionnelles au sein de son étude publiée chaque année : le “Magic Quadrant for BI Platforms”. Je vous propose maintenant d’explorer les résultats de l’étude du Gartner. Je vais donc, en m’appuyant sur les informations proposées par le Gartner analyser le marché de la BI en 2009.

Le Magic Quadrant cru 2009

Introduction

Chaque étude du Magic Quadrant commence par un panorama du secteur de la BI sur l’année qui vient de s’écouler.

image 2009 n’échappe pas à la règle et commence par le fait marquant du début d’année 2008 : l’absorption du français Business Objects par le géant allemand SAP pour la coquette somme de 4,8 milliards d’euros. En effet, après les différents rapprochements entre éditeurs depuis quelques années ( Pour les connus Hyperion et Sunopsis vers Oracle, Ascential et Cognos vers IBM, …) le marché de la BI s’est clairement concentré autour d’outils clés en main permettant de contrôler l’ensemble de la chaîne décisionnelle de l’extraction à la restitution des données, voir même au delà avec ERP et base de données.

Sans surprise l’inconnue de ce début d’année est l’évolution des marchés par rapport à la Crise mondiale qui secoue la planète financière depuis déjà un an ! Rappelez vous les subprimes, ce n’était que le début ! Gartner est plutôt optimiste face à cette crise et comme l’on fait d’autres avant lui, choisi de saisir l’opportunité commerciale pour assurer que le marché de la BI ne sera pas ou peu affecté puisque les directions des entreprises doivent prendre des décisions justes et donc s’appuyer sur des indicateurs fiables. Que voulez-vous, l’expertise, c’est aussi le gagne pain du Gartner, difficile donc de saboter son outil de travail soit même. Bien essayé. Certes il est vrai que des projets d’envergures, lancés il y a plusieurs mois ou dont la préparation est fortement avancé ont peut de chances de reculer. En revanche je suis beaucoup moins confiant pour les PME qui voyaient dans la BI une opportunité à saisir lorsque leur activité était porteuse. Si celle-ci chute fortement elle n’auront d’autre choix que de préserver leur cœur de métier, se recentrer sur ce qu’elle savent faire, et ainsi reporter leurs investissements pour des temps meilleurs !

Vous l’aurez compris, je ne partage pas tout à fait cette vision de secteur protégé pour le domaine de la BI. En revanche, suite aux différents rapprochement opérés entre les éditeurs le Gartner identifie deux types de comportements d’investissement pour la mise en place de suites décisionnelles : les entreprises “Full-techno” et les entreprises “Multi-techno”. Les premières adoptent un comportement qui les pousse à essayer d’avoir un système le plus homogène possible alors que les secondes vont privilégier des modules qui correspondent exactement à leur activités et aux demandes des utilisateurs. La première solution favorise donc clairement des solutions comme SAP qui maîtrisent ERP, ETL, restitution ainsi qu’un nombre importants de solutions annexes alors que la seconde laissera place à des outils comme SAS, QlikView ou l’ETL Talend qui sont capables dans leur domaine d’apporter des fonctionnalités importantes. Il me semble que cette différence de stratégie soulignée par le Gartner est importante à saisir : les acquisition des géants de la BI sauront elles séduire les DSI ? Les intégrations des différents composants seront elles bien faites ? Les roadmaps quelques peut floues du démarrage auront elles eu un impact sur la confiance dans ces solution ? Je pense que ces stratégies d’entreprise sont indéniables néanmoins elles ne peuvent pas conditionner à elles seules les investissements des entreprises. En effet le problème est plus compliqué que la “simple” mise en place d’une plateforme décisionnelle : il faut tenir compte des applications en amont, des différents supports choisis pour les bases de données applicatives ou pour la restitution qui peuvent aller de la base s’appuyant sur des fichiers à l’appliance dédiée… bref l’informatique est quoiqu’il arrive hétérogène, la question est de savoir s’il convient ou non d’essayer d’avoir des zones homogènes dans le système global !

Que nous réserve l’avenir ?

Comme je l’ai déjà dit plus haut, le conseil et la vente de solutions BI font parti de l’activité du Gartner. Ainsi on peut difficilement les voir affirmer que le marché de la BI est en baisse, qu’il n’a pas d’intérêt ou ne permet pas de répondre aux problématiques fixées.

Sans surprise donc : la BI est un secteur porteur en 2009 et source d’opportunités (youpi!). Avec une croissance en 2012 prévue autour des 8,1% le marché n’a semble-t-il pas encore atteint sa maturité mais perd tout de même sa croissance à deux chiffres qui étaient encore de 13% en 2007. Pas d’inquiétudes, le marché n’est pas encore en déclin puisque celui-ci devrait toucher encore plus de personnes dans les mois (années?) à venir. En effet l’entreprise est aujourd’hui amenée à brasser de plus en plus d’informations qui proviennent de sources hétérogènes. Ainsi afin de les analyser les nouvelles fonctions de visualisation que sont par exemple la recherche textuelle ou les avancées technologiques comme l’analyse en mémoire permettent de répondre aux demandes. De plus la BI se démocratise : création d’offres pour les PME, offres SaaS ou accès pour un public plus large à l’information sont des évolutions qui vont permettre de dynamiser le marché.

Des solutions étudiées … mais pas retenues

Gartner nous présente dans son étude un certain nombre de solutions qui n’ont pas été retenues car elles n’ont pas satisfait aux critères de BI Plateform. Rappelez vous, une suite décisionnelle doit pouvoir présenter 8 caractéristiques sur les 12 du Gartner ainsi que justifier de mises en œuvres côté client et d’un chiffre d’affaire conséquent.

Parmi toutes ces solutions “insuffisantes” se trouvent tous les acteurs BI open-source. Néanmoins les plateformes Jasper et Penthao ont été toutes deux évaluées par le panel d’utilisateurs. C’est bien la preuve que, s’il était encore besoin de le préciser, l’open-source est un acteur mature pour le décisionnel. Comme on peut s’y attendre leur support a été le plus apprécié de toutes les plateformes. En effet, les sociétés qui soutiennent les projets open-source, pour se démarquer des solutions propriétaires et gagner la confiance des directions informatique, investissent fortement dans le support client : nombreux tutoriel, communauté d’utilisateurs, forum dédiés. Voila pour la partie accessible à tous et qui est déjà très fournie. J’avais d’ailleurs été frappé de voir que des responsables de projets open-source parcourent le web pour répondre jusque sur les forums plus généralistes comme developpez.net aux questions des utilisateurs.

image Au côté des solutions open-sources, restent sur la touche Bitam, LogiXML ou encore Targit. Je vous propose de nous attarder sur ce dernier éditeur dont l’interface graphique s’inspire fortement de MS Office; un avantage certain pour la prise en main des utilisateurs finaux qui sont déjà familiarisés avec l’organisation des applications de la firme de Reydmond.  Cette société dont le siège social est situé au Danemark propose un outil permettant de réaliser tableaux de bord et analyses adhoc qui aurait déjà séduit 3000 clients. La société revendique des constructions de document simples et rapides, en quelques clics, pour mettre à disposition l’information. Vous pouvez d’ailleurs apprécier par vous même le fonctionnement de l’application en mode web ici. Pour ma part je reste plutôt sur ma faim : interface sans drag and drop, peu sexy dans l’ensemble… on est bien loin des solutions leader du marché !

Enfin des solution “on-demand” sont citées par le Gartner : PivotLink, Oco ou encore LucidEra. Je me demande si ce secteur de niche n’est pas en train de se refermer pour ces acteurs avec l’implantation des géants comme SAP ou encore SAS sur ce créneau. En entendrons-nous encore parler l’année prochaine ? Pas si sûr.

Le magic Quadrant BI Plateform 2009

Je ne vous présente pas la bête, Cogoobi a un bon mois de retard sur la sortie… vous l’aurez certainement déjà croisé, au moins dans les présentations officielles : IBM, Tibco Spotfire ou Microstrategy ont largement communiqué sur les résultats de l’étude.

Ci-dessous sont donc présentés le Magic Quadrant For BI Platforms 2008 et 2009. Il me parait intéressant de commencer cette étude par une rapide comparaison de ces deux versions. Elle reflètent bien l’activité de 2008 : absorptions et concentration du marché vers des solutions qui couvrent un spectre important de la BI.

Quadrant for BI Platforms 2008Quadrant for BI Platforms 2009

Dissection du Magic Quadrant

La première chose qui me frappe en regardant ce quadrant c’est que le carré des “challengers” est tout bonnement inutile. Avec l’acquisition de Business Objects, SAP sort de cette zone et rejoint le gros du peloton dans le carré des leaders. Aucune solution présentée ne met l’accent sur un domaine précis aux frontières de la BI ou technologie spécifique qui l’amènerai à rejoindre les challengers si bien que finalement, le marché se découpe entre leaders, visionnaires et solutions de niche.

Ce dernier prend d’ailleurs plutôt pour moi la forme d’un secteur en danger pour une société comme Acplan (frontend SAP et Oracle). En effet, suite aux rapprochement opérés ces dernières années entre les différents éditeurs, Arcplan semble apporter peu de valeur ajoutée par rapport aux suites complètes hors mis des fonctionnalités de dashboard et scorecard importantes. De plus l’évolution de l’application reste fortement tributaire de celles de l’application source ce qui peut être un réel handicap et décourager un client qui choisira la facilité d’une suite intégrée. Finalement, le marché se ressert à mesure que l’intégration des composants rachetés par les SAP, IBM ou Oracle s’affirme.

Ecran Board International Concernant la société Board Internantional, le mal est différent. Je n’ai pas d’expérience sur le produit et me contenterais de donner un avis basé sur les documentations que j’ai pu glaner sur le site de l’éditeur. Celui-ci se positionne comme une solution décisionnelle complète dont le principal atout est de proposer un environnement de développement unique à base de “toolkit”, sortes de composants qu’il faut disposer pour créer alimentations ou documents. Franchement pas très attirant à l’heure des interfaces riches et disons “web 2.0” . Enfin le moteur OLAP est selon l’étude du Gartner peu performant. Pour finir, cerise sur le gâteau, Board serait réservé aux environnement Windows. Board aurait il un train de retard ? Finalement la plupart des déploiements de l’application concerne des environnements de 50 à 100 utilisateurs pour des volumétries ne dépassant pas les 50 Go. Pas étonnant.

Deux solutions semblent s’éloigner de la zone des relégables : Actuate et Panorama Software. Il n’est pas évident de prédire si ces sociétés auront réussi à se faire une place au soleil dans les mois à venir, mais elles ont le mérite d’avoir orienté leur stratégies vers l’avenir pour venir concurrencer les leaders du quadrant. Panorama Software présente un moteur d’interrogation OLAP basé sur le langage MDX ce qui lui permet d’attaquer entre autres des solutions comme SAP NetWeaver, Microsoft Analysis Services ou Oracle Essbase. Outre son partenariat avec Google, Panorama Software avance une solution SaaS. Pourtant la position de Panorama Software est difficile à tenir : le secteur, autrefois de niche, des requetteurs OLAP est peut à peut grignoté par les différents éditeurs dont Microsoft qui est à l’origine du format MDX. De plus lorsqu’on utilise l’application on est alors forcement tributaire des performances de la plateforme qui héberge les données. Pas certain donc que Panorama Software puisse assez se démarquer pour survivre seul sachant que l’éditeur ne répond pas présent sur l’ensemble de la chaîne décisionnelle. A la différence de Panorama Software, Actuate ne dispose pas d’un module OLAP ni même d’un requêteur adhoc performant. La société a fait le choix des partenariat open-source en s’appuyant notamment sur le langage Java au travers de la plateforme de développement Eclipse et du projet open-source BIRT pour développer un moteur de génération de rapports performant. Malgré l’intérêt suscité par la solution, il semble que celle-ci ne soit utilisée qu’à petite échelle, dans des services ou divisions spécifiques.

image Intéressons nous maintenant au carré des visionnaires, car c’est celui qui fait chaque année le plus de bruit en récompensassent les efforts de sociétés, plus ou moins connues, qui innovent afin de répondre aux sollicitations du marché. QlikTech, primé l’an dernier, arrive à la frontière des leaders du secteur et est cette année accompagné de Tibco Spotfire. Clairement l’engouement provoqué par l’intégration de QlikTech en 2006 dans le quadrant ne s’est pas essoufflé : mise en avant à de nombreuses reprises l’entreprise affiche pour 2008 une croissance de 50% de son chiffre d’affaire. Son système de visualisation par sélection dans des listes et répercussion immédiate grâce à une analyse in-memory lui a permit de proposer une expérience utilisateur différente qui en a séduit plus d’un ! Le message commercial de QlikView passe d’ailleurs toujours aussi bien puisque qu’un utilisateur final me demandait aujourd’hui “Tu sais l’application QuickView, le truc qui marche tout seul et qui est super rapide… le commercial a fait une démo, impressionnant”. “Euh oui, enfin … c’est pas tout à fait magique tout de même”. Néanmoins les qualités de QlikView sont encore une fois reconnues cette année et le succès sera vraisemblablement au rendez-vous sur 2009. Aussi incroyable que cela puisse paraître ce succès pourrait aussi être l’un des freins importants de l’expansion de l’application : les rumeurs de rachat n’aident pas les DSI à investir durablement ! De plus Gartner met en avant les faibles capacités de la couche métadonnées de QlikView (qui n’en a que le nom pour moi) tout comme l’absence de module permettant de mener des analyses statistiques. On constate donc bien ici que QlikView n’est pas encore capable de concurrencer les autres plateformes BI. De mon point de vue, il apporte quelque chose de nouveau, une autre façon de naviguer dans les données qui s’appuie sur un moteur ultra performant. La marche me semble bien haute pour atteindre les sommets IBM, microsoft ou SAP. Alors QlikView sera-t-il racheté ou montrera-t-il la voie à suivre pour les autres ? A suivre !

Interface Tibco Spotfire La seconde plateforme du carré des visionnaires est Tibco Spotfire. La solution se rapproche de QlikView par son système d’analyse In Memory qui permet des visualisation avancées interactives. Par contre, à l’inverse, la force de Tibco est de proposer un module évolué de statistiques s’appuyant sur le langage S+ qui lui permet de mener un nombre important d’analyses, dataming, modèle prédictifs ainsi que prévision de type “what if”. L’éditeur propose en revanche peu de références et tout comme QlikView une couche métadonnée plutôt maigre. Si bien qu’on attendra que la solution confirme pour se prononcer avant de dire que Tibco est capable de venir chatouiller des acteurs comme SAS, spécialiste reconnus de l’analyse statistique.

Terminons avec le carré des leaders qui est donc occupé par Information Builders et MicroStrategy quelque peu en retrait ainsi qu’un groupe de cinq éditeurs composé de SAP, SAS, Microsoft, Oracle et IBM. Les deux premiers se sont clairement fait distancer dans la course aux fonctionnalités par le reste du groupe : très orienté reporting opérationnel pour le premier et pas de fonction de reporting ad-hoc ni de moteur OLAP pour le second font que ces solutions paraissent incomplètes par rapport aux autres leaders. Néanmoins MicroStrategy s’appuie sur une couche métadonnées importante et affiche des volumes de données traitées parmis les plus importants. Information Builders reste lui toujours considéré comme un standard de la BI par ces clients si bien qu’on espère que sa capacité à innover au travers d’offres pour mobiles ou de mashup réussiront à faire progresser la plateforme.

image Sans surprise donc on retrouve des noms connus en tête du classement qui ont fait largement parler d’eux durant les différentes acquisitions des dernières années. SAS est la solution qui est la plus spécifique : très orienté analyses de données et datamining la plateforme reste très obscure pour les néophytes : il faut maîtriser le langage SAS et peu de passerelles existent vers les autres applications. Comme le dit si bien le Gartner “SAS (…) is still something of an analytic island”. Cela reflète bien les difficultés de l’éditeurs à conquérir de nouveaux clients malgré les acquisitions de JMP (Visualisation d’informations) et Teragram (Text mining) qui permettent à SAS d’être encore plus pointu et reconnu pour son offre statistiques. On ne peut malheureusement pas en dire autant des modules OLAP, requêtage ou dashboard.

Oracle est souvent reconnu pour ces bases de données, il n’en reste pas moins que c’est un acteur important de la BI qui a su développer des éditions spécifiques, packagées qui répondent à plus de 70 demandes de domaines fonctionnels différents. Suite aux différents rachats opérés par la société (entre autres Sunopsis, BEA Systems,RuleBurst et Relsys il y a quelques jours), celle-ci a consacré beaucoup d’énergie à l’intégration des produits dans une offre la plus homogène possible. Ce choix stratégique s’est fait au détriment de l’innovation si bien qu’aujourd’hui Oracle ne peut pas propose pas de moteur in-memory ou de visualisations interactive. Il faut aussi noter qu’Oracle remporte la triste palme du moins bon support client selon l’étude du Gartner : il semble difficile de se former correctement sur la plateforme pour en tirer toutes les possibilités. Cela ne vous rappelle rien ? Il me semble que c’est une habitude chez Oracle : connaissez vous tous les paramètres permettant de tunner correctement votre base de données Oracle ? Clairement impossible, pour bien faire il faut faire appel à un DBA Oracle, et le top c’est ceux de la maison qui sauront vous présenter des paramètres cachés pour accélérer vos requêtes !

La couche métadonnées, breveté, de Business Objects qui en a fait le succès il y plusieurs années sert aujourd’hui la plateforme SAP qui est donc passé avec cette acquisition de poids du carré des challengers à celui des leaders. Sans conteste, l’analyse adhoc et la gestion des métadonnées sont donc les points forts de cette plateforme décisionnelle. En revanche le moteur OLAP (Voyager de Business Objects) est toujours peu performant, selon la roadmap produit de SAP il devrait changer en 2010 au profit d’un produit nommé Pioneer. Ce vide ne pénalise pas énormément la plateforme puisque c’est elle qui selon l’enquête du Gartner est déployée dans les environnement les plus importants. Par contre, et je le constate moi même, les retours concernant le support client (fusion BO dans SAP) le qualifie d’insuffisant voir de mauvais : le monde SAP est loin d’être réduit et malgré les efforts que semble effectuer l’éditeur il n’est pas facile d’avoir les informations ou le bon interlocuteur.

Entré sur le marché de la BI avec un objectif simple consistant à proposer des solutions BI à moindre coût, microsoft poursuit sa stratégie de conquête en 2008. L’offre décisionnelle s’articule autour de trois produits déjà implantés dans les entreprises : Excel, SQL Server et SharePoint permettent de toucher des clients déjà familiarisés avec les outils microsoft et souvent désireux d’avoir une offre complète à moindre coût. Microsoft se présente donc encore cette année comme l’un des leaders sur le marché des solutions BI. Son talon d’Achille restant d’un point de vue technique un centrage exclusive sur Excel qui, il me semble, est peut être réducteur en terme d’expérience utilisateur (Thomas me dirait qu’on peut faire un nombre incroyable de choses, je demande à voir !). On regrette aussi les approximations de la roadmap produit qui ne permettent pas au client d’investir avec confiance dans une solution tout comme la lourdeur des développements conditionnés par les sorties des versions d’office. Ainsi, le projet Gemini censé chasser sur les terres de l’analyse in memory de QlikTech n’est pas annoncé avant 2010… pas franchement réactif comme stratégie !

image Selon certaines analyses, IBM sortirait grand vainqueur de ce cru 2009. Je ne partage pas cette analyse. IBM est certainement la plateforme que je qualifierais de “pure BI” la plus avancée (11 critères validés sur 12 pour le gartner). En effet IBM ne possède pas d’ERP (pas plus que microsoft d’ailleurs MAJ : merci Alexis, Microsoft possède bien un ERP du nom de Dynamics) et se concentre donc exclusivement sur le BI. De là à dire qu’ils sont les plus performants, je ne le pense pas : trop d’outils sont évalués. D’ailleurs le Gartner indique que les performances des applications proposées ne sont pas optimales.

Finalement il est difficile de dégager un vainqueur : les éditeurs proposent tous des outils équivalents, plus ou moins performants, mais aucun ne peut affirmer être “le meilleur” dans tous les domaines. Pour terminer, je prêcherais ma paroisse en me demandant pourquoi SAP est encore en retrait malgré les bons échos de la fusions des offres avec Business Objects. Peut être faudra-t-il attendre le magic quadrant 2010 ?

Ainsi s’achève cette analyse du Magic Quadrant for BI Plateforms 2009. Pour ma part je vous donne rendez-vous semaine prochaine pour la dernière partie de cette série qui sera consacrée à une critique de l’étude. D’ici là n’hésitez pas à nous faire part de votre point de vue ou à apporter des compléments d’informations sur les différentes solutions présentées !

Discussion

3 commentaires pour “Comprendre le Magic Quadrant for BI Plateforms [Partie 3/4]”

  1. Intéressant comme analyse. Notamment pour les infos sur les « petits » acteurs.

    Juste une petite correction, Microsoft possède un ERP : Dynamics.

    Posté par Alexis | avril 9, 2009, 23:46
  2. Bravo pour cette analyse très pertinente qui rejoint tout à fait mon point de vue !

    Posté par Olivier Breton | avril 10, 2009, 17:08
  3. Bonjour,
    Merci à tous les deux pour vos commentaires encourageants !
    Au passage, je corrige cette erreur concernant l’ERP microsoft : Dynamics

    Posté par Brice Davoleau | avril 10, 2009, 21:53

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